Vendredi 25 septembre 1914

"Etant donné la situation générale", le 38ème Ri est prié de tenir ou mourir. Se replier n'est pas toléré par l'état major.
Le soir venu, la mission est remplie, la ligne de front n'a pas bougé. Des batteries du 36ème RA ont quitté la division pour aller renforcer un secteur encore plus tendu.

Jeudi 24 septembre 1914

journée de repos pour le 38ème

Mercredi 23 septembre

pas d'attaque aujourd'hui mais l'artillerie allemande bombarde les positions du 38ème. Les 75 du groupement Gerber répliquent. La ligne de front ne bouge pas.

Mardi 22 septembre 1914

38ème RI: la compagnie de génie du corps [d'armée] est prête à faire sauter  les ponts sur l'Oise. Toute la journée, les attaques allemandes se succèdent. Le soir, il ne reste, en réserve pour la division entière, que deux compagnies du 38ème.

Lundi 21 septembre 1914

38ème RI: une compagnie occupe la cote 113, 4 autres tiennent le pont de Ribécourt. Malgré les offensives de l'ennemi, au soir du 21 le régiment occupe toujours ces positions.

Dimanche 20 septembre 1914. L'ennemi attaqué contre-attaque!

Le 38ème est mis sur le pied de guerre pour attaquer à 17h30. Attaque qui ne se déroule pas comme prévu...
Le régiment se replie sur Cambronne [Lès-Ribécourt].

Samedi 19 septembre 1914

"les troupes sont au contact avec l'ennemi et échangeant une fusillade et une canonnade sans importance". C'est un galonné, à l'abri en arrière du front, qui l'écrit dans le journal de marche de la division.

Vendredi 18 septembre 1914

Liaison est faite avec la 3ème brigade marocaine à Nervaise.

Jeudi 17 septembre 1914

Après la [très] longue journée d'hier*, le 38ème et quelques éléments du 86ème RI reçoivent l'ordre de reprendre Machemont aux allemands "à tout prix".

* me consulter pour le résumé complet, la présentation sur ce site n'est qu'un échantillon quotidien

Mercredi 16 septembre 1914

hier soir les avant gardes ont rencontré l'ennemi.
Ainsi l'ennemi est proche. A 1h30 du matin il attaque "fortement" les positions du 38ème RI. Les stéphanois parviennent à repousser les allemands. 
Suite à ces événements qui indiquent une proximité inattendue de l'ennemi, toute la division se met en marche en pleine nuit pour atteindre (et défendre) Noyon.

Mardi 15 semptembre 1914

les soldats en tête de marche arrivent sur les berges du Matz, un secteur qui va devenir familier du 38ème.

Lundi 14 septembre 1914. Quand l'administration gouverne l'armée

nouvelle de la division du 38ème RI débarquée à Creil la veille: "Le mouvement s'exécute dans les conditions prévues par la note de service"
Aucune troupe ennemie dans la région, il va falloir marcher!

Dimanche 13 septembre 1914

Les premiers trains arrivent en gare de Creil. A 12h, les soldats commencent à débarquer.

Samedi 12 septembre

Le convoyage se poursuit. On ne déplace pas une division comme ça; l'embarquement se fait en continu depuis la nuit du 11 au 12 jusqu'au soir. A 20h, tous les soldats sont dans les trains.

Vendredi 11 septembre 1914: Epinal, 2 minutes d'arrêt!

le 13ème Corps d'Armée auquel appartient la plupart des régiments que nous suivons reçoit l'ordre de se regrouper à Epinal, Thaon-Les-Vosges et Darnieulles. 
Des dizaines de millier de soldats doivent embarquer dans les trains qui vont les conduire au nord de Paris. Ce sont les renforts pour l'armée du nord, la "Course à la mer" commence!

Jeudi 10 septembre 1914

"les troupes [ de l'active ligérienne] arrivent aux cantonnements fixés entre 5h et 9h. Repos le reste de la journée."

Mercredi 9 septembre 1914

journée chargée pour les 16ème, 38ème et 98ème RI du côté de Xaffévillers

Mardi 8 septembre

38ème RI: journée calme, les nouvelles du succès de la bataille de la Marne arrive. Le colon du 16ème prend temporairement le commandement de la brigade.

Lundi 7 septembre

j'ai toujours un peu de retard dans la retranscription, alors écoutons ce que dit Stefan Zweig de cette journée:  
"Pas un mot de littérature, nous ne parlons que des événements"

Dimanche 6 septembre

(article en construction)
1er jour de la bataille de la Marne.
Après Charles Péguy tué le 5 septembre, les Lettres perdent Alain-Fournier, l'auteur du Grand Meaulnes dans des conditions relativement similaires.
Pendant ce temps là, le 238ème RI est également jeté dans la bataille, c'est l'aile ouest qui a contourné Paris par le nord et retombe sur le flanc de l'armée Moltke. L'instituteur, sergent de réserve au 238ème, devient à cette occasion le 3ème mort du village.Les premières semaines de guerre sont les plus meurtrières du conflit, elles représentent le tiers des noms du monument aux morts. L'instit est le seul "ancien" de la série, les autres sont les jeunes appelés d'active, en faisant les statistiques nous atteignons 80% de mortalité chez les appelés qui font leurs services militaires en 1914. En quelques jours de combat, cette génération est donc quasiment décimée.
note que seul le 238ème participe à cette célèbre bataille, les chasseurs alpins du village sont dans les Vosges et les fantassins en Lorraine. Dans quelques jours plusieurs régiments vont être appelés à la rescousse pour participer à la prochaine grande bataille, la "course à la mer".

Samedi 5 septembre

Charles Péguy meurt bêtement, officier de réserve il a été rappelé à la mobilisation. Ce 5 septembre il est à la tête d'une compagnie qui reçoit l'ordre de cesser la retraite, Joffre prépare sa contre-offensive qui deviendra la bataille de la Marne.
Péguy reste debout sous la mitraille. Ses soldats couchés à terre lui suggèrent de faire pareil, mais il reste raide comme un i, jusqu'à recevoir du plomb dans la cervelle. Ainsi finit l'un de nos poètes, bêtement mais fidèle à l'idée qu'il se faisait d'un soldat de la république. C'était un autre temps.
Zweig: "Peu de nouvelles du front, seulement l'horreur qui se confirme".

Vendredi 4 septembre

Réparons déjà un petit oubli: sur le front nord, l'armée française se replie dangereusement près de Paris, les allemands sur leurs talons.
Voyant cela le gouvernement se débine à Bordeaux le 2 septembre 1914 et laisse la ville aux militaires. Paris devient ainsi une place forte, remplie de soldats. Seuls demeurent les habitants qui n'ont pas les moyens de partir. Les politiciens clament depuis Bordeaux à l'alliance de tous les partis et crient leur haine du barbare.

pour cause d'emploi du temps surchargé, les articles de ce début de mois seront complétés ultérieurement, notamment avec les épisodes de vie locale.

38ème RI: les soldats ne le savent pas, mais leur général de division, Delétoile est promu (et donc remplacé par un autre), ce qu'ils savent par contre c'est qu'ils passent pour la journée en réserve de la 44ème division. Cette réserve est regroupé à St Benoit. 
En langage militaire, un régiment "en réserve" est mis en arrière d'un régiment qui attaque où défend une position difficile. La réserve intervient en renfort sur les secteurs qui connaissent trop de perte. elle est à distinguer du régiment de réservistes, les soldats de 23 à 34 ans rappelés lors de la mobilisation.

Jeudi 3 septembre

38ème RI: à 7h15, l'état major relève une canonnade allemande qui vise Roville. A 10h15 la canonnade devient franchement violente.
Qu'y a-t-il à Roville? Le 38ème
Puis à 10h45 les premières mitrailleuses allemandes commencent à s'ajouter à l'artillerie.
11h, l'allemand attaque. Le régiment accompagné du 86ème du Cantal assure la défense du secteur. L'attaque allemande échoue et le soir le 38ème installe son bivouac à Moyancourt et Hardancourt. Les volontaires, désignés par la hiérarchie, consacrent une partie de la nuit à creuser les retranchements défensifs.

Mercredi 2 septembre 1914

38ème RI, ordre du corps d'armée:"conserver les positions et les renforcer méthodiquement". ce qui est fait avec des "tranchées profondes, boyaux de communications, téléphones, observateurs", le tout secondé par une deuxième ligne.
16ème RI: arrivé la veille à Roville-Aux-Chênes, le régiment se prépare pour défendre la ville, l'ordre étant de tenir le village.
Zweig à propos d'une raclée prise par l'armée autrichienne: "Les montagnes de Lemberg doivent être rouge de sang"

Mardi 1er septembre

238ème RI: le cantonnement déménage de Bresles à Villers St Sépulcre. Les ordres d'en haut ont changé: fini le cheminement devait conduire les réservistes à l'abri dans un camp retranché de la place forte de Paris, ils avancent plein Est, à la rencontre de l'ennemi.
le régiment est toujours suivi comme son ombre par ses régiments frères, les 216ème et 298ème RI
16ème RI: 160 désignés volontaires sont envoyés en détachement dans les rues de Xaffévillers. Ils ne rencontrent personne.
99ème RI: poursuivi par les allemands, le régiment désigné comme arrière garde de la division parvient à tenir sa position de défense à La Bolle.
Zweig: les autrichiens fêtent l'anniversaire de la défaite de Sedan 
[en 1870 Napoléon numéro 3 perd non seulement la bataille mais en plus se débrouille pour y être fait prisonnier. Helmuth von Moltke* qui commande l'armée prussienne durant la bataille est le tonton du général Helmuth von Moltke* de 1914 qui enfonce alors les lignes françaises et se rapproche dangereusement de Paris.]
* quoi? je n'y peux rien s'ils s'appellent tous "Helmuth" dans cette famille!!!